#EnBrèves – Lettre d’une confinée

Et oui, nous sommes mortels…

Je ne sais plus quoi penser de cette crise. D’un côté, j’ai envie que ça se termine. De l’autre, j’ai peur de la suite.

Je ne sais pas si je dois être contente du déconfinement à venir ou je si dois m’inquiéter de la reprise et de son effet « kiss cool ».

Au début de cette crise, comme un grand nombre, je dédramatisais la situation.

Puis, j’ai pris peur à travers la peur que je voyais dans les yeux des gens, à travers leur masque et la ruée vers les gels hydroalcooliques. Le matraquage médiatique et cette fameuse pub « alerte sur les gestes barrières » n’ont rien arrangé.

A vrai dire, j’ai eu peur par mimétisme comme une enfant à qui on répète de se laver les mains parce qu’il est bon ton de le faire et que c’est pour protéger les autres ainsi que soi-même. Mais c’est un geste normal, non ? Se laver les mains ?

Le 11 avril, on a appris qu’on en avait encore pour 1 mois.

Est-ce trop long ou trop court ?

Personne ne sait quelle est la bonne décision et les conséquences car il n’y a pas de bonne décision.

1 mois, 2 mois, 3 mois…

Il y aura toujours des mécontents, c’est trop et pas assez, on ne sait plus.

L’humain a été acteur de sa perte, je ne parle pas que de l’animal qui a mangé l’animal mais de celui qui a détruit l’habitat naturel de certains animaux, poussant le virus dont ils sont porteurs à passer la barrière des espèces pour se multiplier, tout cela stimulé par la décadente mondialisation.

J’ai toujours cru que les choses n’arrivaient pas par hasard, dans chaque évènement il y a une aubaine.

La Terre va mieux et les humains sont plus humains, espérons que ce ne soit pas temporaire.

Ils ont même le temps d’être créatifs et solidaires, le sport n’en parlons pas. Je fais partie des gens qui pensent que ce virus s’inscrit dans l’ordre des choses, un virus parmi tant d’autres qui a pour but d’apurer la surpopulation mondiale et que la nature est ainsi faite.

A vrai dire, ce qui me fait peur, c’est d’entendre mon fils de trois ans me dire : maman, il ne faut pas sortir, il y a le virus dehors.

J’ai envie de lui dire qu’il a raison et en même temps qu’il ne faut pas se faire embarquer par la peur de la mort car elle fait partie de la vie. Je pense à cette dame de 90 ans qui n’a pas voulu de respirateur et qui a dit : laissez-le aux plus jeunes. Elle n’a pas eu peur et a fait preuve d’un courage admirable.

Si je donne mon avis aujourd’hui, mon fils aura le temps de se faire le sien plus tard car bien sûr, je ne lui parle pas encore de la mort, il est trop petit.

Certes, ce virus fait des morts (paix à leurs âmes) mais nous sommes tellement sur cette Terre que c’est peut-être un mal pour un bien.

J’écris ce que je ressens car je ne sais pas si je suis folle de penser ça ou si certains partagent mon avis.

En bref, savourez chaque jour comme il arrive, la nature et le destin se chargeront du reste.

Prenez soin de vous, crise du coronavirus ou non par ailleurs…

Coco Shishi

3 commentaires sur “#EnBrèves – Lettre d’une confinée

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  1. Bravo pour cette brève simple et très lucide à la fois…
    Je partage tes inquiétudes et tes doutes sur notre actuel. Mais l’ultra positivité de ma personnalité me rattrape avant de tomber dans le gouffre.
    Merci pour tes mots !
    J’ai l’impression d’un peu te connaître… A quand ta venue dans l’émission !!!
    Keace.
    Juvy

    Aimé par 1 personne

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